LES POISSONS DE GRANDS FONDS FONT LA FONTE DES STOCKS

LÉGENDE PHOTO : ANCHOIS SICILIENS CE NE SONT PAS DES POISSONS DE GRANDS FONDS MAIS LA PHOTOGRAPHIE EST APPÉTISSANTE

TEXTE ECRIT EN DÉCEMBRE 2012 APRÈS LE CONSEIL DES MINISTRES DE LA PÊCHE À BRUXELLES

Les conseils de ministres européens viennent d’augmenter considérablement le quotas des poissons de grands fonds aux noms de guerriers des profondeurs. Le sabre noir et le grenadier de roche, poissons placides vivant en eaux profondes. Habituellement tranquilles,car, même avec des grandes bottes d’ogre, l’homme n’arrivait pas à y plonger d’une manière efficace ses grandes épuisettes. Mais depuis, la technologie a rendu à ceux qui n’avait pas l’intelligence, l’expérience, l’endurance du chasseur, la possibilité de se goinfrer de ressources cachées de l’homme,depuis des millénaires, dans des profondeurs inaccessibles . Ce n’est plus pour manger que les armateurs arment des bateaux mais bien pour l’étincelant Porsche Cayenne, la piscine à 28°C, et l’avenir de leurs enfants . Le sabre sans goupillon, ainsi que le grenadier sans ancre(L’ancre et la grenade Mac Orlan)ont intérêt à se faire des tranchées en eaux profondes, à rentrer aux abris des casemattes de mattes de poissons. Car, ça va gratter le fond, ça va racasser de la charrue pélagique en eaux froides. La petite pêche artisanale sera surveillée comme l’écume des jours sur le feu de l’écologie visible. Près de la côte, pas de quartiers pour les frères de la côte. Mais au loin et au profond laissons les grands intérêts des moins nombreux continuer à prendre ce qu’il y a encore à gratter. Car l’invisible, le sombre, le profond, là où les stocks sont réservés à des bateaux dont l’appétit et le financement sont industriels. Comme tout armateur coincé dans une logique d’objectif, de remboursement de prêts, de mise au chômage des équipages, des ouvriers des usines dans des régions historiquement tournées vers la mer. Depuis hier, le Conseil a aspergé leur intérêts d’embrums revigorants en donnant sa bénédiction d’augmentation des quotas. Depuis hier, ces armateurs sont bénis du goupillon des ministres européens trempé dans les larmes des sirènes du bons sens. Les sirènes, elles sont devenues muettes, comme interloquées que les ministres refusent de les entendre, les oreilles encombrées de fantastiques chiffres fantasistes, toujours solidement arrimés par leurs fidèles équipiers au grand mat de l’économie de marché. Les sirènes décidèrent, hier, juste après la communication de cette décision d’augmentation des quotas en faveur de la chasse éperdue de leurs copains des grands fonds, une action radicale de pirates de la mer. Plutôt qu’une vaine grève des chants ou bien encore une vaine grève de la faim. Le conclave des sirènes réunie par 3000m de fond dans le sud de Ouest-Gascogne a entériné la décision à la majorité de porter au menu du dauphin et du chien. Pourtant, le dauphin, est un des amants préférés des sirènes. Car sensuel, lisse, toujours parfaitement épilé, tendrement humide, honorable et souriant, le sexe délicieusement dur et turgescent, toujours prêt.

Mais une des passionaria des sirènes monta sur un rocher et harangua la foule venue de tous les fonds du monde.

-« Le dauphin, on va le bouffer tout cru!! pour faire réagir ces foules sentimentales ignorantes des décisions iniques des ministres.Et en plus, je propose aussi de boulotter des chiens. Mais pour le clébard. Je propose une recette vengeresse pour nos camarades des abysses salement décimés dans la nage des fourneaux de la gastronomie impérialiste : nos camarades les homards. ALors maintenant instituons nous aussi nos recettes de repressailles : le chien à la sauce Thermiqued’or. Rôti et laqué. Délicieux. Camarades! »

Mais augmenter le quota de pêche des sabres,pourquoi les sirènes sont-elles contre? Pour celà, il faut l’éclairage pertinent d’une explication scientifique. Un biologiste marin de l’IFREMER qui a étudié l’éthologie de ces femmes, au haut, du corps sublimes. ll a découvert l’interaction si importante entre les populations des sirènes et celles des sabres. Car ces poissons long comme des rubans jouent un rôle très important dans les préliminaires des orgies sexuelles des sirènes avec les dauphins. Il viennent avec leurs longs corps souples enrubanner les zones érogènes de la queue écaillée des sirènes. Les titiller délicatement pour les mettre dans une disposition orgasmique maximale lors de la rencontre avec le dauphins.

Mais, les ministres aux visions étriqués et pragmatiques d’une myopie toute volontaire, car ils refusent de cracher dans le masque, ce qui permettrait une bonne vue dans les eaux profondes du bon sens. Avec en plus, les superbes cadeaux distribués par les lobbys, ce qui aide encore plus à la prise de décision pour apercevoir à l’horizon le mirage de le chemin de l’intérêt général : des œllières en chevreau de l’Himalaya,cousu sellier, griffées Hermés. Donc, nos ministres libres et libertaires comme au bon vieux temps de la piraterie et des lettres de changes ont signé l’augmentation du quota, en bons connaisseurs de la politique du « pas vu pas pris » puisque ces poissons sont dans les grands fonds, là où peu d’électeurs se délectent de leurs abérrations. Décision du Conseil donc, augmentont la collecte de poissons gratuits. Alors les sirènes, dépitées par tant d’arrogance aveugle, ont décidé que la contre-attaque devait se faire sur le plan médiatique. Rien ne sortira du bon sens, de l’argumentation raisonnée. Rien ne pourra faire plier les décideurs démocratiques, si loin des fonds et si prêts des fonds des banques. L’œil occupé par des graphiques de résultats nets. Donc, action dans l’unité. La révolution des sirènes. Pour le prochain banquet des sirènes : en entrée, petits chiens à sa mémère rôtis en jus d’algues, suivi d’une magnique entrecôte de dauphins à la braise.La passionara des sirénes repris son discours pour tenter de convaincre : « Assez de se faire piller notre cheptel de chéris, le sabre et le grenadier. Les humains ne de peuvent continuer à nous tondre la laine sur le dos, pardon! à nous écailler la caudale pour faire de la plus-values économique. Nous aussi nous allons becqueter leurs chéris les petits chiens à sa mémère et leur Flipper chéri avec lequelle ils adorent nager dans les lagons bleus. »

Une fune droite comme le tir d’un missile sol-air se tendit dans le dos de la passionara. Tout de suite suivie par une rangées de bouées et le tressé des mailles, comme une bouche affamée engloutissant la vie des sirèrens dans la même destinée que Jonas. Tandis qu’un ronronnement lointain vibrillonnait dans l’eau, une hélice tournoyait tel le lys radieux. Puis soudain, comme par magie. Toutes les sirènes du cénacle disparûrent emportées dans un silence abyssal. Depuis, les enfants des écoles adorent le poisson pané, ils lui trouvent un meilleur goût. Les papas et les mamans sont très fiers de voir que leurs enfants aiment enfin le poisson plutôt que le Mac Donald. Ah oui mais moi, pas MacDO, je vais chez Quick comme les ministres européens.

A Lorient ou aux caisses des Intermarché, il n’y a pas que des caissières et des ouvrières des usines à poissons qui travaillent pour survivre tout en chantant la fameuse chanson de marins. « Nous irons à Messine pêcher la sardine, nous irons à Lorient pêcher le hareng » Mais à Lorient, le hareng c’est pas ça qui paye. Les flottilles de pêche des grands armateurs européennes disposent d’un argument de choc. La crise est partout, le chomâge augmente. Et pour relancer une économie atone par l’absurdité de sa mauvaise gestion de l’abondance, une solution. Nous avons les bâteaux, construits avec nos prolétaires, nous avons les technologies de détections des profondeurs, des sonars, des GPS, des usines de transformations, des frigos vides,et la crise est là. Certes les mattes de vérole de pesket planquées dans les fonds profonds, c’est pas aux ministres symbolistes qu’il faudra demander d’enfiler le ciré et les bottes. Tiens je fais aller ramasser des palourdes avec mon engin de pêche interdit, un râteau à long manche. C’est interdit mais je vais briser ma conscience légaliste car je kiffe trop les palourdes. Et en plus les râteaux à manche court et seulement trois griffes avec écartement légal, ça donne mal au dos. Et c’est à ça qu’il a pensé le législateur… pour préserver la ressources. Donner mal au dos aux petits retraités??

Voici la photographie faite chez mon dealer cubain d’herbe des indiens. Alors, Nicot est niqué par l’histoire de la langue? son herbe reprend-elle le nom de ses premiers utilisateurs rituels de la planteaux effets mortels à long terme? car pourquoi s’entêter à vouloir conserver le nom de ce célèbre ambassadeur, si amateur de la langue françoise qui, en plus de l’introduction du tabac dans le royaume de France s’attela à l’écriture d’un dico à Nicot. Alors que sur la photographie en son centre, comme un signe fort du langage de l’image, c’est bien un cacique amérindien, ou plutôt son profil à chigon qui trône. Un portrait sans doute fait avant que les espagnols ne le brûle sur un bûcher de bois vert. Juste en dessous de son profil,  Cohiba, est une récupération révolutionnaire du terme qui désignait chez ces peuplades américaines, le tabac. A coté, ce sont des « Roméo et Julietta », récupération du nom d’une pièce de théâtre écrite par un roastbeef inspiré sans avoir aspiré du tabac ni moquette. Bien visibles, les trois cigares sont des exemplaires du cigare de consommation courante achetés dans les cafétarias de coins de rues. Ces cigares que fument la plupart des cubains, provenant de fabriques différentes Holguin, Trinidad et Baracoa, Cienfuegos. Leurs noms de guerre? Bauza, El Credito, Selectos et El Coloso(les cigares de ces deux marques ne sont pas présentes sur la photo). Acheté 1 pesos la pièce(25pesos=1€), ils présentent des défauts comme quelquefois des petits trous dans la cape mais surtout une diversité dans la couleur, le goût, la saveur qui en font des dégustations si attachantes car toujours différentes. Certes toujours plus puissants et corsés que les cigares dans les boites sur la table!  Les goûts et les couleurs eux ne peuvent pas se discuter,  tant ils sont différents pour chacun des cigares achetés. Sauf pour les Cohiba, marque de ces cigares exceptionnels lancée par Fidel et commercialisée pour le reste du monde, lors de la Coupe du Monde de Football 1982, en Espagne. Fidel selon la légende médicale aurait arrêté la consommation de ces longs modules en 1985, un arrêt de consommatImageion sur prescription médicale ou peut être plutôt sur injonction médicale! Donc, les petits cigares du peuple dont trois exemplaires sont posés sur la boîte en bois, m’auront permis dans mon addiction quotidienne de bannir la cigarette dans mes méditations de fin de journée pour le cigare. La classe? Non? même si le danger reste sensiblement le même, malgré le discours des lobbys cubains certifiant que le caractère biologique des feuilles de tabac utilisées dans les cigares offre un moins grand danger de maladie à la sphère ORL et autres conduits biologiques susceptibles. Sans doute une foutaise, un mythe urbain ou rural.Car, c’est bien notre usage intensif de l’herbe qui rend sa dangerosité dans le domaine de la santé publique. Les Taïnos et autres tribus devait en faire un usage plus chamanique, rituel mais peut être pas quotidien. Alors qu’un commissaire européen « se fasse démissionner » par Tonton Barrodechaise, pardon Tonton Barroso d’un revers de main, comme Marlon Brando dans le Parrain, la poilade est générale. Ce pauvre commissaire à la tête grise d’inutile comptable, s’est fait virer pour une histoire de tabac à chiquer ou à sucer dans la lèvre supérieure. Comme du temps de Nicot, quand le tabac se machait, ou se chiquait plutôt que se fumait. Alors que les inventeurs, les indiens, eux avait une drôle de pipe à trois branches qu’ils introduisaient dans le nez! Bon avec le Cacao si délicieux, Cacolac ou Cécémel en fonction des lexiques frontaliers  du marketing. Et puis, le hic, le Coca-Cola qui selon une enquête aurait toujours de la coke en feuille alors que le cola à la noix ne se consomme guerre que chez les anciens africains ou bien aussi amérindiens. Chez nous, les vieux, comme je l’ai encore constaté ce matin, il sont plutôt au rouge. Autour d’un tapis vert de jeu, les cartes similaires à celles hispanisantes de Cuba. Mais, avec des cartes en plus, des honneurs, les cartes les plus fortes du jeu comme des atouts si bien dessinés: la Vache, Monsieur, Le Borgne, Madame, Deux d’écrit, Deux de Chaine. Ce jeu de carte s’appelle l’Aluette, ça se joue à quatre en faisant des mimiques pour annoncer son jeu à son partenaire, tout en évitant de se faire facialement espionner par l’un des deux adversaires. La boisson pour jouer à ce jeu, c’est le rouge ou le blanc. Mais plus aucune cigarettes de petit gris ne viennent enfumer l’atmosphère moderne des bistrots. Alors que les cigares que j’ai ramenés en bande contre l’avis de mon médecin, comme un fils de douanier de cinéma  aurait pu acheter une maison, un ancien et inutile poste de douane à la frontière entre une République et un Royaume.

Même si la douanière à l’aéroport de Cuba m’a confisqué mon briquet pour, selon ses dires, des raisons de sécurité ou bien pour tester ma réaction : frustration ou acceptation?  face à l’autorité féminine que lui avait déléguée l’Etat cubain. J’ai accepté avec sourire. Et alors mes nombreux cigares bien visibles par sa collègue, sur l’écran de la machine à rayons, dans mon bagage à main de cabine sont passés comme une lettre à la Poste. J’espère que cette confession publique de contrebandier ne me mettra pas en délicatesse avec les autorités douanières européennes. Mais de toutes façons, ma cinquantaine de cigares ramenés du pays du cigare ne constituent pas un crime mais sans doute, néanmoins une infraction douanière. Mais si je me fait gauler maintenant alors que la plupart des mes « vitoles » sont partis en fumée, je l’aurais mauvaise et je me remettrais à faire du journalisme d’investigation pour dénoncer les escroqueries, les concussions cachées par l’urgence du quotidien politique.Tandis qu’hier soir, j’ai consumé l’une de mes dernières cartouches achetées dans la rue. Un soir dans la vieille ville de La Havane, comme je parle très mal l’espagnol mais que j’ai néanmoins toujours la gueule ouverte, un gardien de parking fumait un beau module solide et trappu. Par l’odeur alléché, je lui tint à peu près ce langage :

-« Il sent bon ton tabaco »(les cigares à Cuba s’appellent des tabacos)

-Ah oui, c’est un puro!(un cigare de plus haute-gamme, contrairement aux « naturale » de consommation courante, comme ceux posés sur la boîte la photo)

-Tu l’as acheté où?-Sourire complice, c’est un copain qui me les livre, en direct, en provenance de la fabrique

-Je pourrais t’en acheter? lui demandais-je

-Bien sûr! me répondit-il en souriant de nouveau, tout en tirant de sa poche trois magnifiques cigares joufflus, courts et trapus, blonds comme la chevelure d’un nouveau né aux couches qui sentent la fraîcheur de fabrication.

Après une négociation âpre et facile, faite de fraternelle courtoise, j’emporte la mise de ces trois cigares pour 1CUC (environ 0,80€), le pesos  cubano convertible, la monnaie qui a Cuba permet d’acheter certains biens comme les biens manufacturés, les chambres d’hôtels, les bouteilles d’eau minérales.

Hier soir, j’ai fumé ce cigare, quelques mois après mon retour de l’ïle de la révolution dans Caraïbes. Je l’avais conservé dans une boite hermétique en plastique, avec une éponge humide dans le fond de la boîte. Et bien, un vrai délice que ce cigare. Pourtant fumé quelques heures après la dégustation d’un Espléndidos de la boîte de la photo. Mais ce qui me chagrine, le plus, c’est que ces trois cigares achetés à un gardien de parking, dans le noir de la nuit du marché noir de la Havane. Jamais je ne pourrais savoir comment ils s’appellent. Car, lorsque je les ai achetés, il n’avaient pas de bague. Rien blonds, charnus, d’une odeur suave mais totalement nus. Un peu comme une amante volage amoureuse d’un instant qui ne vous dévoile ni son nom ni son prénom. Il est maintenant parti dans les volutes bleutés de mon souvenir nostalgique.

Et ça au niveau douanier, un cigare sans étiquette, ni bague de mariage, c’est une infraction grave, c’est un peu comme si dans le Médoc, se faire gauler en transportant quelques cubitainers ou des bouteilles de gros rouge de château, sans étiquettes. C’est escroquer l’Etat et ses intérêts.

Mais bon, par mimétisme, c’est aussi pour suivre l’exemple exemplaire de l’exemplarité de nos ministres incorruptibles, un copain de DSK autre moraliste à l’élastique. Car quand même, les français et leur comptable en chef, la cahute prise dans le sac des suisses cigares Davidhoff.

Y’a pas de fumée sans feu!! ma bonne dame et puis tous pourris!! La confiance est revenue sur les marchés. Normal. même le ministre sait faire comme dans les banques d’investissements, aux fonds de culottes sales comme des pensions à verser. Car soucieux de faire bonne figure, il faut en accord avec la règle d’exemplarité toujours appliquée avec fermeté pour les autres, mais en cachette, en adepte « du pas vu pas pris », dans l’univers impitoyable du libéralisme boursier et dissimulateur.

Il faut dire que le « Car en Sac » dans la Cahute socialiste, c’était un chirurgien malin, un grand, un de ses bienfaiteurs de l’humanité aux mains et aux doigts d’anges qui opère pour rien sous les bombes et dans les camps de réfugiés des Grands Lacs. Avec sa femme, une dermato. arrivée tôt au derme pour toucher la douceur complexe de la complexion du black, ils avaient monté une clinique prospère, dans laquelle ils redonnaient vie aux poils de cul tombés en désuétude dans les fonds des pensionnés, en les réimplantant sur les crânes de ces riches chauves. Pour que ceux-ci puissent repêcho de la souris. Comme les chauves-souris gobent des insectes dans la nuit noire de vos nuits blanches. Quand vous vous pensez à vos découverts, non pas sur le crâne mais bien à la banque. Et moi, comme un con, je suce le purin délicat de mes cigares sans nom, au lieu d’aller les mettre dans mon coffre suisse pour m’exonérer de mes dettes douanières que personne ne pourra jamais me demander d’acquitter. C’est beau, frissonnant, excitant et c’est suave comme l’interdit une bouffée de Havane… l’impunité. Mais c’est comme le baiser de la mort donné par la civilisation amérindienne aux peuples du monde. Triste mais vrai comme dans un monde sans pitié.

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Allongé sur un lit chaud de Santa Marta, la Colombie s’engouffre dans le souffle régulier d’un songe d’une après-midi d’été.

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Au lieu des sempiternels colliers de flanelle bleue, avec au bout des médailles de métal, inaltérables à l’eau de mer ou même à l’acide, pour l’or. Certes plus noircissant pour l’argent et carrément beaucoup plus oxydables pour le bronze, avec le vert de gris, ne serait-il pas plutôt pertinent de distribuer des colliers de perles à la Othoniel aux « Artistes », aux « Costauds » aux « Barjots » etc. Bien sûr, j’oublie dans mon amnésie poétique tous les surnoms donnés aux joueurs de handball de l’équipe de France, multi-championne du Monde et championne olympique en 2012 à Londres, par la populiste presse populaire conservatrice de gauche ou de droite ? nul ne le sait et peu importe. C’est le pouvoir et la cagnotte qu’elle défend. Car, avec ces colliers de perles ainsi arborés autour du cou, si la suite de l’histoire tourne vinaigre(attention pas de perles dans le vinaigre acide). Les colliers pourraient toujours servir de bracelets de contraintes pour emmener les sportifs, idoles iconiques,  déconner à l’heure de Stade 2 devant les policiers de la brigades de jeux. Car là, dans cette affaire, nous touchons à la sécurité de l’Etat, à l’intégrité morale d’une nation déboussolée par le manque de respect des valeurs et des lois de la République. Après la main de Thierry Henry en direct live, c’est dans les tripots enfumés sur les genoux de prostitués sexys que se jouent l’avenir de nos plus beaux sportifs au pectoraux rebondis. Ainsi maintenant. Perdre est magnifique et rémunérateur. L’honneur du maillot, la défaite interdite, la contre-perfomance négociée, l’abandon de la balle pour la caillasse sonnante et trébuchante. Alors, au lieu du beau bruit mat et sourd du rebond du cuir et du bruit plus sec et frissonnant des ficelles des filets se sont les effluves écœurantes des arrières salles de tripots qui deviennent les faciles chemins du bonheur du gain. Perdre pour gagner, ouh là, là, là,là et pourquoi pas des golden parachutes de millions d’euros pour les chômeurs en fin de droits?

Mais les ficelles médiatiques de cette mise en scène médiatico-judiciaro-policière ne sont-elles pas trop grosses. François le français, va-t-il se faire déborder par cette énorme machinerie de vengeance et de pouvoir? L’utilisation intensive de la presse dans des règlements de compte nationaux? Car à l’Equipe, ils semblent oublier que Nasri ou plutôt Nasari veut dire chrétien dans la langue du prophète. Mais ça c’était en d’autre temps en d’autres lieux pour réussir à faire gagner quelques sous, sous couvert d’une liberté de la presse confisquée par les organisateurs du Tour de France. Certes, nous pouvons tout dire, mais par pour n’importe qui.  Mais de qui se moque-t-on dans cette mise en scène de l’arrestation médiatique des joueurs de Montpellier après leur match contre le Paris-Saint-Germain? Car, dans ces simagrées policières du dimanche soir, l’Etat met en scène une tricherie interdite, une pratique si grave pour la République et contre la loi du jeu de ces tripots et de l’enfer du jeu souviens-toi de Macao!! alors que c’est bien l’Etat, lui même qui a permis qu’elle se mette en place. En plaçant sous sa responsabilité et celle de sociétés de paris en ligne l’opportunité de miser sur des matchs de handball. Pour la fabrication d’armes de destruction massive vendues avec rétro-commissions avérées, c’est normal, c’est pour le bien de l’Etat. Pourtant Balladur est bien d’origine turc levantine comme Karabatic, sa famille est certainement originaire d’une région couvrant l’ancienne Yougoslavie.  Je rappelle que dans ma jeunesse, seul existait : le PMU, urbain et rural, il a évolué, devant la libéralisation des mœurs et est devenu la Française des Jeux en élargissant son catalogue de prestations. Les chevaux ont toujours été élevés par des paysans, puis repérés et achetés par des membres fortunés des sociétés du Galop ou du Trot français. Ensuite, ils en faisaient des cracks dans leurs écuries et avec les entraineurs adéquats. Mais, comme pour les humains  les chevaux répondent aux mêmes critères de réussite. Beaucoup de partants mais peu d’élus. Une solution, la force de la loi. Autoriser les drogués de l’argent, ces pitoyables junkies de la thune, ceux qui sont les plus nombreux, qui en ont besoin tous les jours, avec la munificence républicaine de les autoriser à parier. Ainsi, pour les laisser entrevoir dans l’embrasure du rideau crasseux de leur quodidien percer une raie dorée de l’or à portée de sabots, de ce monde des Monsieurs, ceux qui disposent de suffisamment d’avoirs pour parier pour le plaisir et l’émotion de l’instant de la ligne.En plus pour ces bandes de nombreux,ça leur donne un petit objectif après le marché le dimanche matin et ça créé d’opulents rateliers pour le picotin de Lagardère et autres sheikhs en cheville. Il suffit pour s’en convaincre de fréquenter encore aujourd’hui un bureau de PMU pour s’apercevoir de l’immense diversité ethnique des parieurs mais tous unis dans la communauté de ceux qui doivent continuer de cravacher le bourrin de la vie aux croupes plus asines que chevaleresques(on dit équines quand les pattes de devant appuient correctement sur les touches de la machine à écrire) pour arriver à faire bouillir la petite marmite du quotidien.

Mais je dois avouer que j’adore les courses pour l’urbanité du spectacle champêtre d’un champ de course, l’horrible beauté de l’effort de ces centaures craintifs . De son odeur de crottin, de sueur équine, d’herbe fraiche foulée, de terre transpirant, de parfum ou eau de parfum descendue des tribunes pour se mêler aux senteurs rustiques du pesage, de ses odeurs de transpiration laineuse et paysanne des lads, des entraineurs, des naisseurs. Mais sans oublier qu’avant le noble spectacle des courses, le cheval était souvent utilisé pour la guerre et le labour, et bien sûr le transport.

Mais alors, Nikos Karabatic,  le champion olympien revenu à Montpellier après la constitution d’une cagnotte personnelle dans le championnat des clubs rémunérateurs de l’Allemagne réunifiée doit regreter la sape médiatique de son piedestal par de médiocres sapeurs de la République. Car ne soyons pas dupes, si selon les informations divulguées  sur les ondes, les soupçons et les fuites sont apparues devant les écrans de la Française des Jeux, les enquêtes diligentées par la section si spéciale de la Brigade des Jeux ne seraient-ils pas venus de vengeurs masqués, amateurs d’armes de destructions massives, de grosse Bertha médiatiques, des balances bien informées ? Car le Club de Cesson-Sévigné, ne devait-il pas descendre en division inférieure en cas de défaite contre l’ogre montpelliérain? Et à coté de Cesson-Sévigné, sur cette commune si inconnue, n’y-a-t-il pas le journal breton, le plus vendu en France? En plus du journal le plus vendu en France, dort dans les caves de ce Vatican médiatique, un trésor de guerre économique, digne des plus grandes armes de destructions massives de réputation, une société de communication, une hydre économique qui caresse de ces douces tentacules aux ventouses idéalement placées tout le tissu économique français.

Et c’est qui? qui s’est cru tout permis en cassant le bureau du Prince l’Equipe? tout ça après avoir passé autour de son cou la breloque dorée de champion olympique? Sans respect pour le tabernacle sacré, le lutrin ailée du bréviaire, du Livre des passions sportives françaises? et bien Ceux qui en avait marre des divagations sournoises de ces thuriféraires de la religion sport? De ceux qui disposent du pouvoir de dire et de faire, de nuire sans luire dans les projecteurs des stades et des plateaux télé? Car, sans l’exercice physique sur les champs de guerre sportifs peuvent naître des contrariétés de bureaux. Et la vengeance masquée des détenteurs du pouvoir sportif est un plat qui se mange délicatement froid dans les bureaux anomymes des fonctionnaires de police de la brigade des jeux. Les perdants ont toujours tort, même si l’antienne si souvent répétées des sportifs et des stars, toutes ces dernières années, faisait référence à une citation de Nietzsche « Tout ce qui ne me pas tue pas me rend plus fort » extrait de son ouvrage Le Crépuscule des idoles.  N’auraient-ils pas du lire aussi dans »Le Gai savoir »  que « Nul vainqueur ne croit au hasard ». Mais que L’Equipe fasse sa sauce vengeresse dans les cuisines médiatiques des sociétés de communications du breton Ouest-France pour faire tomber des représentants du pouvoir socialiste controversé du Sud-ouest de la France. Là, il faudrait peut être arrêter l’imagination débordante de scénarios sans preuves que l’imagination débordante!! Stop ou encore? de machiavélisme appliqué au nouvelles méthodes de communication sans peur et sans reproche. Car Bayard, dans le temps c’était pas seulement un costard porté par Gainsbar. Et pas le genre de gars à piquer dans la caisse du roi au retour d’une campagne au service de l’ennemi bavarois. Une vision impossible si ce n’est pas un mariage arrangé par les grands du monde supérieur de la royauté.

Mais l’Etat et l’Europe, comme la drogue, ils auraient dû interdire les paris sportifs, car ses représentants savent que cela excitent des instincts contre productifs pour la vie en société. Mais de la caillasse, de la mogette, de la thune, l’Etat, les collectivités locales en ont besoin, pour rembourser leurs dettes et faire continuer de faire prospérer l’illusion exatique du pouvoir des faibles.

« Il va y avoir du sport mais moi je reste tranquille ».

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Image©alain thomas texte et photo

Au lieu de faire vaquer mon esprit dans la stratosphère de l’imaginaire poétique, voici que les crépages de chignons entre journalistes politiques occupent mon esprit. Suite à la lecture de ce blog

http://fressoz.blog.lemonde.fr/2012/06/12/le-malaise-existentiel-de-la-premiere-dame

J’ai réagi dans mon coin.

 

F.Fressoz écrit : « Une forme de désarroi, une difficulté à concilier deux rôles : celui de journaliste prompte à tout commenter et celui de première dame particulièrement tenue sur cette affaire à la réserve. » Quelle puissance d’analyse politique! quelle leçon de déontologie de  la fonction de « Première Dame » car elle met en opposition la folle liberté journalistique (que F. Fressoz connaît parfaitement, pour exceller dans ce ton si libertaire de son billet) et la prétendue nécessaire retenue républicaine de la compagne du locataire de l’Elysée.  Mais la conquête d’un homme n’est-il pas un combat de tous les jours, pour asseoir sa main mise sur le paquet qui n’est pas fiscal? A mon sens, si je donnais  des master-class de journalisme à Sciences-Po ou comme Françoise Fressoz si j’apparaissais à la télévision pour donner des cours de modelage de l’opinion, je n’hésiterais pas un instant. Comme l’avait fait en son temps, l’impertinent libertin, Thierry Ardisson avec Michel Rocard : « Pour vous ? su…c’est tromper? » Pour cela, il faut pousser dehors le David Pujudas! pardon Pujadas de l’interview et puis prendre sa place pour crucifier cette Marie-Madeleine au tweetos blasphématoire. Lors des grands entretiens avec le Président, je poserais la question essentielle, autrement plus importante que la supposée  crise d’existentialisme humaniste de Valérie T. Une suggestion donc, pour une question importante dans le lourd contexte médiatique post Strauss-Khanien,-pour mémoire, notre ex-futur président dans les bonnes feuilles couvertes d’encre. Donc, la question : « Monsieur le Président, à l’époque vous qui étiez si sûr de votre destin,  tel un prophète visionnaire, lorsque vous vous êtes séparé de Mme Royal, était-ce parce qu’elle avait les dents trop longues et qu’elles risquaient de rayer le parquet de l’Elysée? » Je précise, en master-class, qu’il ne faut surtout pas parler de rayer les casques des gardes nationaux, ce serait une erreur journalistique d’une vulgarité crasse. Il faut, dignité et déontologie garder.
Par cette question, je suis sûr que l’intérêt général des millions de chômeurs, des précaires et des travailleurs serait sauf. Car ils apprécieraient beaucoup plus l’envie de faire rire avec des gauloiseries de la presse parisienne que d’assombrir notre périmètre médiatique avec l’ombre de ce marronnier de la presse politique. Nous avions eu le droit à une polémique du même acabit avec Nicolas Sarkozy, comme nous le signale F. Fressoz, dans l’ancien temps, à l’époque où  le pouvoir politique était vraiment aux femmes et où le tweet était encore confidentiel. C’était donc avec un texto ou SMS. Il faut se souvenir  « Si tu reviens, j’annule tout. » dans le Nouvel Observateur,mais alors, le résultat du bon vieux journalisme d’investigation. Pas d’un coming-out technologique!
En plus, le tweet de Valerie T., le jour où la poésie sauvage d’Orelsan aux accents des « Fleurs du Mal » est jugée conforme par la Justice. Déjà que je trouvais la Madelon, vulgaire, ma consternation est grande. L’évolution inexorable des valeurs républicaines et de liberté d’expression pour tous.
MORALITÉ : Le rôle du politique, ne serait-ce pas de s’assurer de l’application stricte de ce principe de liberté d’expression, pas d’en faire abus ni de le censurer. Démocratique non?? Alors quand une journaliste politique demande à une autre journaliste politique qu’elle aurait mieux fait de la boucler sur tweeter, je m’inquiète. Car nous, tout en bas de la pyramide, les petits, aux mœurs grégaires de poilade organisée, sans habitudes des habitus de l’élite que nous devons néanmoins élire? quid de la liberté d’expression, que doit-on faire la boucler ou bien déconner? François le déconneur, le calemboureur de la plus belle journaliste politique de Paris reviens vite…J’ai dit François pas Minou!

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Mickaël Jackson, l’ange de la pop immolé sur l’autel des barbituriques ou des anesthésiants injectés par cette couronne d’épines au jet pervers et volontaire d’un Néron répondant aux injonctions suppliantes du martyr. La limite délicate entre le paradis artificiel et l’enfer du noir néant fut franchie par un mauvais contrôle de la dose d’intrants veineux et venimeux. Le serpent venait d’innoculer son venin aveuglant. Le contemporain ne peut échapper à la sotériologie du saut dans le néant ou l’espoir radieux d’un paradis lumineux. Mais quand le néon blafard vient éclairer les objets du culte du quotidien, les couleurs choisies par un goût latino enjoué, marquent une voûte rayonnante saumon dans laquelle des vierges et christs en majesté encadrent la breloque du temps. Le chandelier à sept branches est collectionné et exposé en double comme pour se souvenir que deux semaines font bien quatorze jours. Les fruits nourritures terrestres cotoient le ronronement félin du réfrigérateur. Mais alors Mickaël Jacskon est-il ressucité? car dans le lumineux vitrail du transept de notre église de la modernité, il apparaît en portait puis exécutant un grand écart savoureux d’élégance gracile. Mais qui est élevée au plus haut, la couronne nimbée de cette lueur aveuglante tout près de la lumière du gaz divin? La vierge dans sa robe bleue comme une réponse au costume rouge diable de Mickaël, l’ange terrasseur du dragon, horrible vilenie d’une nature dangereuse, si loin de ce paradis artificiel dans lequel il demandait d’être plongé tous les soirs pour échapper aux démons de ses rêves cauchemardesques. Bambi était à la fois dans un forme d’immaculée conception de sa descendance et bien conscient que la croix qu’il portait l’amènerait au Golghota de mont horrible et sinistre de patrie de la pop. Il implora une dernière fois que l’on lui injecta un suc salvateur au travers des horribles épines de sa couronne de gloire. L’épine dorsale de ses rêves insconscients ne purent résister au gouffre abyssal de l’abandon infini. Il sombra dans les bras les plus envieux de la noire faucheuse. Clac, d’un coup sec, la chute estompa doucement sa souffrance intérieure et puis plus rien. Noir I’m bad, I’m bad. Mais où es-tu Michaël, tu ne seras jamais de retour? Pourtant tu es toujours là sur les vitraux de nos églises personnelles. Et, le docteur en théologie de Barbie sans Ken, mais avec les turons des turiques des barbituriques, l’injecteur de bonheur? le pousseur de suc d’épines noires? s’en est-il lavé les mains? LUI?

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A Gao, voici le mausolée des Askia que visite cet homme avec ses enfants. C’est un touriste africain. Non pas malien, son origine ethnique et nationale m’échappe mais je me souviens bien lui avoir demandé son pays. Par souci de précision dans le vague de ma mémoire je ne peux qu’affirmer qu »il est originaire de l’Afrique de l’Ouest. Askia Mohamed, empereur de l’ethnie Songhai fit construire en 1495, ce mausolée mosquée à la suite d’un pèlerinage à La Mecque. Ce bâtiment marque sa décision de faire de l’Islam, la religion de son empire. Ces religions, d’avant l’Islam, sont toujours, des siècles après l’avènement impérial de la religion de  Mahomet, très présentes dans l’esprit des populations. L’Unesco a classé cette pyramide de terre patrimoine mondial de l’humanité. Elle est entretenue et donc son enveloppe supérieure rechargée de terre car la pluie certes très faible dans la région la fait fondre comme du beurre comme tous ces enduits de pisé.

A Tomboucto, les nouveaux envahisseurs, ces prosélytes par les armes ont au début du mois de mai commit le sacrilège de brûler un lieu de culte tel que celui ci. Un mausolée d’un saint homme qui sert de lieu de dévotion et de prière. Bien sûr l’orthodoxie rigoriste de ces nouveaux maîtres des esprits par les armes considèrent que ce type de lieux de vénérations polluent le dogme qu’ils défendent. Il n’y a pas d’autres Dieu que dieu, aucune révérence, ni prière autres qu’à Allah. L’Europe a connu ce types de mésententes autour d’un même dieu, avec l’acceptation  ou nom de ses saints, de la mère du prophète Jésus, de la liturgie. Les massacres de la Saint Barthélémy ont eu lieu en France moins d’une centaine d’années après la construction du mausolée ci-dessus. Dans les dernières années, les irlandais et les anglais se sont battus avec une violence aveugle. Les sikhs et les musulmans, le tamouls et les bouddhistes et la liste est longue. Mais sauf acte de barbarie suprême envers leurs proches, je suis intimement convaincu que cet homme ainsi que ces deux enfants ne seront jamais des guerriers aveugles de l’Islam. Car une compréhension intime et forte de la religion du prophète n’amène jamais à l’obscurantisme guerrier destructeur, violeur pilleur. Même si le Jihad est une notion très en vogue dans les incantations des radicaux religieux. En Irlande aussi d’ailleurs. Et j’espère que le Roi des belges ne voudra pas reprendre le trône de Godefroy de Bouillon, premier roi de Jérusalem. Godefroy, si fidèle lecteur de la pensée pacifique du prophète christique avait refusé de porter une couronne en or, là où le Christ avait coiffé une couronne d’épines. Pourtant deux mille ans plus tard, le Pape se fait trahir dans ses secrets peu aimables par son majordome.

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Les pangas, poissons d’eau douce ici un élevage sur le Mekong au Vietnam, sont décriés par les associations de protection de l’environnement, les pêcheurs. Ils sont de plus en plus présents comme des surgelés pas chers dans les bacs de congélation des surpermarchés. Certes, pas très écologiques, mais pour moi plutôt dans la composante transport et congélation que dans celle de l’élevage proprement dit. Il faut se souvenir des épices inconnus au Moyen-age de nos tables occidentales qui ont fait la fortune des armateurs, négociants, du nord et sud de l’Europe.

Lors de cette visite impromptue dans la maison flottante sous laquelle, les pangas sont élevés, j’avais été surpris par le marchand d’aliments, un français très sympathique mais aussi surpris de me voir fouiner dans les sacs. Les sacs de granulés pour les poissons étaient marqués du sigle de la Cignogne des Potasses d’Alsace. Un grand écart économique se refermant dans l’air d’une collaboration économique greffée lors de l’occupation coloniale.

Pourtant quelquefois les exportateurs vietnamiens sont déçus par l’intransigeance sanitaire des normes européennes lorsque leurs produits arrivent dans le marché commun. Les barrières douanières se referment parce que les crevettes, les poissons, les produits alimentaires renferment trop de pesticides, d’antibiotiques, au regard des normes sanitaires fixées en Europe. Mais combien de ces produits passent à travers des mailles d’un filet qui comme tous les filets comportent des trous.

Image¢ALAIN THOMAS Légende photo : Danse de mariage à Alamut en Iran, loin du flamenco très près de la danse populaire d’expression rituelle et symbolique.

Le Flamenco reprend le flambeau du moderne

 

Rocio Molina, étoile reconnue d’une danse d’expression populaire dont elle écrit les lettres de noblesse.

 

 

 

Rocio Molina  écrit sur scène une calligraphique contemporaine du flamenco. Vive, rebelle, amoureuse, langoureuse, violente, joyeuse, ombrageuse, gracieuse, elle sculpte l’espace d’une gestuelle codifiée tandis que ses pas frappés font résonner l’âme bruyante de cette danse populaire née en Andalousie. A vingt-huit ans, la danseuse qui partage avec Picasso le même lieu de naissance : Malaga, propose sa déclinaison du flamenco du XXIème siècle. Trempée dans l’ascèse de la répétition, du travail des gammes de la danse, elle surprend par l’inventivité de sa performance. Accompagnée par d’Eduardo Trassierra à la guitare, de Jose Angel  Carmona au chant et à la mandoline, de Jose Manuel Ramos, aux palmas y compàs (rythmique des mains et des pieds), elle captive pendant une heure et demi l’audience de l’immense salle du palais de Bozar à Bruxelles. Une célébration d’un premier paradoxe du lieu, et du nombre de spectateurs, pour cette danse de la rue, des réunions familiales, de places publiques, de cabarets, pure expression du mélange des siècles et des peuples du sud de l’Espagne. Juifs, arabes, gitans, ibères, tous ont apporté une pierre à l’édifice mouvant,  sans véritables fondations du flamenco. Lorsque Rocio Molina, de son talon rageur écrase sur scène le verre de vin qu’elle vient de finir goulûment, est-ce une référence au rite du mariage juif lorsque le verre est brisé à la synagogue ? ou bien est-ce pour marquer une défiance affirmée aux délices et dangers de l’ivresse prophétisés par l’islam ? ou bien encore pour marquer l’emportement sentimental provoqué par le vin,  souvent vivement regretté lorsque l’effet émollient de la liqueur  fait disparaître les effets de la passion ? Dans l’expression strictement codifiée de son art, elle transpose librement toutes les formes de cette passion. Celle de la souffrance christique dans ces litanies plaintives entonnées par ses musiciens qui résonnent aussi comme les chants des mosquées du culte chiite rappelant les martyrs Ali et Hussein. Cette passion encore exprimée dans ses temps forts de ses révoltes, dressées tel un scorpion prêt à donner la mort à son partenaire qui se retrouve soudainement écrasée par la botte lourde sonore de l’amour ou celle de la domination physique de la loi des hommes.

Dans une tenue épurée des falbalas et dentelles des habituelles robes andalouses, en juste-au-corps  et collants tombant au-dessous des genoux, elle martèle harmonieusement la terre tandis qu’elle implore ou prend à témoin  le ciel de ses arabesques sensuelles et délicates. Pour quelques instants, elle s’offre comme seule excentricité vestimentaire, une pièce de coton, une sorte de grand foulard, nouée autour de sa taille. Comme seul accessoire, l’éventail souffleur de vent et dissimulateur d’émotions, puis, plus sophistiqué, un tambourin éclairé de petites diodes luminescentes éclaire comme une lune le noir d’une de ses  pièces de danse. Avec le martèlement sonore de ses pieds, elle ne peut pas rappeler la douceur délicate du déplacement des danseuses cambodgienne de cour khmer. Pourtant, ses positions frontales, son buste généreux, la délicatesse rituelle de la position, des arabesques de ses doigts font immanquablement penser aux Apsaras, les danseuses du paradis des bouddhistes représentées sur les bas-reliefs du temple d’Angor Wat. Des similitudes, des influences avec les  Bharata natyam et le kathakali dans les positions des bras et des mains réapparaissent tout au long du spectacle. Pourtant ces deux danses, elle aussi très codifiées trouvent leurs origines dans le sud de l’Inde. Tout le monde sait que le peuple gitan, acteur, diffuseur influent du flamenco, est lui originaire du nord de l’Inde. Une preuve s’il en est, que même les préceptes rigoureux de la science s’appliquent mystérieusement aux choses de l’art et de la danse. Rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme. Alors que Rocio Molina invite le flamenco dans le tourbillon créatif de son temps.

Alain Thomas